Lorsqu’à 17h samedi 2 novembre, un ami journaliste de France 2 m’a appelé en
larmes pour m’annoncer l’assassinat de Ghislaine Dupont et Claude Verlon deux
journalistes de RFI, j’ai d’abord eu le souffle coupé. La nouvelle n’était pas
encore officielle, mais il a voulu me prévenir pour que je ne l’apprenne pas
trop brutalement via un écran.
J’ai eu un sentiment d’horreur, l’histoire se répétant encore et encore.
Profonde tristesse en pensant à ces deux professionnels exerçant leurs métiers
pour nous informer. Profond chagrin pour les familles qui entrent dans le cercle
infernal de la douleur inextricable.
Lien, bien sûr avec l’assassinat de Johanne Sutton, femme, journaliste grand reporter à RFI,
ma petite sœur assassinée le 11 novembre 2001 en Afghanistan avec ses
compagnons Pierre Billaud et Volker Handloïk.
Alors depuis hier soir, un Tsunami intérieur me ravage, colère, chagrin,
déferlante de souvenirs, questions, pensées émues pour eux, pour nous, pour les
mamans, les papas, les frères les sœurs, les amis, qui vont devoir vivre (car
il le faut) avec ce manque, cette plaie béante.
Le 11 novembre 2013, nous commémorerons malheureusement une fois de plus la
mémoire de JO et bien entendu de Pierre, Volker, Claude et Ghislaine…